vendredi 17 juillet 2015

Monstrum, celui que l'on montre.

Extraits choisis de "T'as vu le monsieur?", un témoignage de Jérôme Hamon, premier greffé total de la face, qui a vécu pendant plus de 30ans avec la neurofibromatose, une maladie qui déforme les traits du visage.


  • "Qu'est-ce qui t'est arrivé?"
"- Qu'est-ce qui t'est arrivé?Les premières questions directes commencent à l'école maternelle. Un camarade regarde fixement mon oeil et me demande soudain: "qu'est ce qui t'es arrivé?"Terrible par sa simplicité, cette question me remplit d'effroi. Je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas ce qui s'est passé. Je comprends juste que je ne suis pas comme les autres puisqu'on me pose la question. Quelqu'un qui a un physique normal, on ne lui demande pas: "Pourquoi tu es normal?"

  • "T'as vu le monsieur?"
"Le seul mot qui me vient à l'esprit pour évoquer tous ces regards posés sur moi, c'est celui de la cruauté. La cruauté à mon encontre et cette infinie tristesse de me trouver sans cesse renvoyé à mon état. Car même lorsque je ne pense pas à mon visage, car je n'y pense pas tout le temps, le regard de l'autre m'y renvois sans cesse. Sans répit.Et ce regard me juge."

  • "La photo de classe"
"Les exposés oraux sont pour moi une véritable torture. Debout devant la classe, j'ai l'impression de devenir tout rouge. Ce n'est pas le cas, mais être soudain le centre de toutes les attentions m'éprouve plus durement que les autres."
"Très vite, par précaution, je me refuse à faire partie du groupe. Je cherche l'amitié, j'en guette tous les signes, mais, en collectivité, je reste silencieux. Incapable de la mettre en mots, je cache aux autres l'attente que j'ai d'eux. Ma peur du rejet, ou de l'hypocrisie, est telle que je ne me met jamais en avant. Je laisse l'autre venir à moi. Si cela se produit, j'en déduit qu'on me trouve sympa, qu'on m'apprécie pour ce que je suis, au-delà de mon visage, et je vis cela comme une victoire. Mais je ne fais plus jamais le premier pas."
 
  • "Elephant man"
"Lorsque quelqu'un, ma mère essentiellement, avance la main vers mon visage, j'ai toujours un mouvement de recul. Ce n'est pas tant le contact qui me gêne ue cette opposition me sautant aux yeux entre la douceur, la tendresse d'un geste et la disgrâce de mon visage. Je ne comprends pas qu'on puisse avoir envie de caresser mon visage déformé. Ce geste qui mêle la beauté à la laideur porte en lui quelque chose d'inconcevable, de totalement incongru à mes yeux."

  • "Le troisième oeuil"
Dès mon arrivée à Paris, je m'élance dans les rues, confiant. Je me dis que, dans une grande ville, je vais pouvoir me fondre dans la foule. On ne me remarquera pas, les Parisiens sont habitués à voir de tout. Enfin, je vais pouvoir respirer un peu.
Ma déception de porte pas de nom.
Regards appuyés, moqueries, insultes... Encore plus de monde autour de moi à me dévisager avec dans les yeux ce même effroi, ce même voyeurisme multiplié par cent, par mille. On me montre, on me désigne, on rit de moi. Rien n'a changé. 

  • "Pétage de plombs"
"Longtemps j'ai eu peur de céder à la violence. Et de devenir peut être un visage où certains ne liraient plus "rien que de monstrueux", comme disait le procureur de Meursault dans l'Etranger. J'étais conscient qu'à force d'encaisser les regards et les insultes sans rien dire, je craquerais un jour.Ce que je craignais le plus, c'était de basculer dans la violence non pas envers moi mais envers l'autre.Quelqu'un, un jour, me dirait une méchanceté qui ferait déborder le vase et il allait payer pour tous les autres. Je serrais les poings pour ne pas répondre aux agressions car je sentais que si le trop-plein explosait, j'allais me jeter sur la personne. Et que si je "pétais les plombs", il faudrait m'arrêter. Ce serait la fin de tout, une folie dramatique qui pouvait envoyer mon agresseur à l'hôpital et moi, en psychiatrie."

  • "Le deuxième jour de ma nouvelle vie"
"Chez les commerçants qui ne m'ont jamais vu, je suis désormais un client comme les autres. Je ne sens plus cette gêne d'une demi-seconde au moment de me servir qui existait toujours auparavant lorsqu'ils levaient les yeux sur moi. C'est anodin pour ceux qui n'ont jamais subi ça, mais la disparition de ces microsignes incessants transforme radicalement mon quotidien et ma vie."

  • "La nuit où j'ai changé de visage"
"Je n'avais plus visage humain.Je n'avais plus ce visage dans lequel chacun se distingue, comme individu doté d'une identité, mais où il se reconnaît aussi comme étant le même que l'autre, comme appartenant à un même groupe. Un visage tout à la fois différent de tous les hommes et ressemblant à tous les humains, qui permet d'entrer en contact, en communication avec l'autre.Sans la greffe, mes déformations auraient bientôt englouti toute ressemblance à l'autre sur mon visage et je serais vite devenu imprésentable devant les humains.Coupé de la communauté humaine. Exclu à vie.En état de mort sociale."



jeudi 16 juillet 2015

n°16











Pourquoi a-t-il toujours fallu que ce soit moi ou eux, moi contre eux?









samedi 27 juin 2015

Il n'y aura pas d'écho aux fôrets

L'idée d'être évaluée par une grille établie indépendamment de moi, par un étalon de mesure et des critères établis précédemment à moi m'angoisse, me met la pression et généralement, me fais perdre mes moyens. J'ai tellement expérimenté de manière violente le fait de déplaire, de ne pas convenir, de subir des reproches sans ne rien pouvoir y faire, sans pouvoir changer pour correspondre, satisfaire tout le monde et connaître la paix des attentes comblées, que j'en suis restée traumatisée.

Donc ouais, si je pouvais être directrice de recherche ou co-directrice de recherche et bosser en équipe sur un thème qui me motive se serait vraiment bien.

Je m'étais assez peu intéressée à la dimension d'indépendance financière pour ma vie jusqu'à récemment, en fait j'étais plutôt dans une optique assez punk: no future, tfaçon ça sert à rien. Je pensais au plaisir immédiat, à faire des expériences, pour moi l'important c'était les liens, les gens, le contact humain. L'urgence elle était là: trouver mes sauveurs, ceux qui me sauveraient du dépeuplement, de l'inhabitation, des pantins-pantomimes. Et puis quand tu es dans une quête et que tu n'en vois jamais le bout, tu finis par abandonner. Il n'y aura pas d'écho aux forêts.












mardi 21 avril 2015









Ceux qui me précèdent n'ont pas raison. Si je dis que ce que je pense est possible c'est que c'est possible. OK!?




Merde au monde. Merde à ceux qui n'imaginent pas l'impossible.



mercredi 25 mars 2015

Indifférence lourde.


A l'abri du monde.



Le choc d'un monde plaqué sous mes pieds, placardé à ma vue. Le choc devant ce qui m'attends. Je déteste les contenter; quand ils expriment une satisfaction à mon égard. Je déteste les ravir, les satisfaires. Je voudrais des égales. Il ya chez moi c'est vrai, un  grand fossé, ce fait si souvent survenu, de ne pas y croire. Je n'y croyais pas. Maintenant il y a une banalité. Mais plus que tout ce fut, ne pas y croire. Ne pas y croire, à ce décor de carton pate, ne pas y croire à ces rues. Ne pas y croire à ces corps. Trop de finesse dans les corps, les rues sont plane horizontales et verticales; je n'accepterai jamais je crois cette réalité là, celle qu'ils m'ont imposé de force, celle à laquelle ils m'ont contrainte. Je suis responsable, responsable d'inventer, mais j'ai peur de moi, j'ai peur de ne pas y arriver, je sais que je ne peux y arriver seule. Plus je me confronte à eux, plus je déteste ce à quoi ils me réduisent, plus je me déteste. Je crois que je ne supporte pas, je crois que je ne supporte pas, la réalité qu'il m'ont imposé, je crois que je ne tolère pas. Ces gens sont si loin de moi. Et il y a comme une mécanique sociale qui m'écoeure, c'est parfois le sentiment d'une impossibilité à dépasser une machine contre laquelle je ne peux rien. c'est par dessus tout cette impossibilité à faire. C'est par dessus tout la limite de ce qu'il est possible de faire. C'est par dessus tout, la répétition des mots, la répétition des états, la répétition des affects, la répétition de ces ventres tendus à l'infini, de ces corps expulsés. C'est par dessus tout, la répétition de la vie, cette petite poussière qui traine dans les recoins, qui s'agglutine que tout le monde veux se refiler, cest tout ces mots qui ont déjà été dit 1000 fois, cest tout ces gestes déjà fait 1000 fois.  L'audace de croire en un autre monde possible, l'audace de croire en. L'audace de croire en un renversement, l'audace de croire en une diffusion, l'audace de croire en le silence, en un grand boum, l'audace de croire. Déjà d'une, je voulais m'extraire bien méthodiquement de ce pourquoi ils m'avaient faite, déjà c'est un crédo, un mot d'ordre, une ligne de conduite. Déjà c'est refuser la fonctin "faite pour", déjà. Déjà c'est un crédo un mot d'ordre, une ligne de conduite. Déjà c'est un crédo un mot d'ordre un ligne de conduite, une façon de ne pas boire la tasse à pleine gorgée, à pleine gorge, à plein corps. Déjà, déjà pour commencer il s'agit de poser un refus. Déjà pour commencer ils s'agit d'opposer un refus. Déjà pour commencer il s'agit  d'opposer un refus. Déjà pour commencer il s'agit d'opposer un refus. Déjà il s'agit de se défaire de tout ce qu'ils ont dit sur moi avant, déjà il s'agit de se démettre, déjà, il s'agit de déposer les couvertures, les couches successives de; de je ne sais quoi d'ailleurs. Déjà il s'agiit de les refuser. Quand on a fait ça on se sent vide. Purgée. ce n'est pas le mot, dieu sait que ce nest pas le mot. Mais quand on à fait ça on a fait quelque chose déjà, après il faut bien le dire il ne reste plus grand chose, après il faut bien le dire il ne reste plus grand chose. Déjà il y a la langue, déjà il y a les mots, déjà ils seront toujours là. Le monde physique ne disparait pas non plus, on peut chercher à le comprendre mais il ne nous dit pas grand chose, lui tout seul. Déjà il y a ne pas vouloir faire d'enfant, déjà il y a ne pas vouloir se reproduire, déjà il y a ne pas vouloir servir à, fonctionner ou être utile, faire de l'argent, produire, ne pas prendre trop de place, ne pas couter trop d'argent. Ne pas prendre trop de place, ne pas couter trop d'argent. Ne pas prendre trop d'argent, ne pas trop pomper. Mais le pire je crois c'est l'inscription dans le corps, c'est une image, ça colonise jusqu'à, jusqu'au son je crois, je ne suis pas sure, je crois que c'est le pire, je crois que c'est le pire, je crois que c'est le pire, je crois que c'est le pire, comment ai je pu? Comment ai je pu comment puis je? Etre à ce point dans la situation d'illégitimité du corps, comment peut il à ce point appartenir aux autres? Comment peut il à ce point, être le leur, comment peut il à ce point être des leurs, comment peut il à ce point être tout ce qu'ils disent, autant le reste est bien caché, autant le reste laisse une marge de manoeuvre autant ça, c'est implacable, leur jugement est implacable, impossible d'y échapper la relation ne peut ne pas exister, je ne peux leur échapper. Je ne peux leur échapper. Autant le reste n'y fais rien autant ça, autant les manifestation physiques sont équivoques autant ça, la matière brute, l'os, le tissus, le poil, l'assemblage de parties, ça je ne peux pas leur soumettre, les y dérober. C'est fixant, décisif, tranchant. Il faudrait une certitude folle une certitude folle pour dire là c'est beau, là tu respectes, là tu plies à genou. Il faudrait une certitude folle. Il faudrait une certitude folle. Mais je ne suis pas là, je n'ai jamais eu le temps d'avoir des certitudes, je ne suis pas arrivée à l'age des certitudes que j'étais déjà certaine des leur. Ils le sont trop, ils l'ont trop été pour que je ne le sois pas, persuasifs. . Je ne veux même pas de leur bonheur c'est ça le pire, je veux un égoisme dur, une sécheresse implacable. Ils oIl n'y a de toutes façon plus personne autour de moi, il n'y a jamais eu personne. Il n'y a jamais eu cette croyance, cette importance accordée. Ce sentiment d'importance. Je fais très certainement partie de ces corps qu'on oublie, de ces corps qu'on charcute, de ces corps sans importance, moi même j'ai oublié mon importance, j'en suis arrivée moi même à dénier mon importance. A force de les écouter parler sans rien en dire de mon inimportance. C'est une guerre molle que je mène, un combat lourd qui n'a pas de nom, pas de visage, le plus dur c'est l'oeuil, on aura beau dire, le plus dur ça reste l'oeil. Je me sens incapable de retourner quoi que ce soit; ils détiennent trop mon sors entre leur main. Je me pose parfois sincèrement la question de ma pertinence sur cette terre, la pertinence de ma présence je veux dire.

Et puis le plus dure je crois c'est l'indifférence générale, mourrir dans l'indifférence générale me voir me faire battre, me faire maltraiter, me faire trainer dans la boue, tacler, piétiner, cabossée dans l'indifférence la plus pure, l'indifférence la plus générale. Ce qu'on a laissé me faire ce qu'on a laissé me faire ce qu'on a laissé me faire n'a pas de nom, ma rancoeur n'est pas kilométrique, elle est inchiffrable, incommensurable, ce que la gauche m'a fait, ce que la droite m'a fait, ce que l'école m'a fait, ce que les adultes m'ont fait. Je n'aime rien du monde qu'ils m'ont laissé, je n'aime rien du monde qu'ils m'ont legué. j'arrive au bout de l'enfance et je vois le monde tel qu'il est, tel qu'il l'on fait, j'emerge au monde et je sais que je n'aurais que des miettes. Et que dire de mes pairs, que dire de la déception totale de ce qu'ils sont, que dire de leur adhésion empressée, leur volonté hative à recopier, tout pareil, que dire de leur absence radicale d'inventivité, que dire de leur conformisme, de leur standardisation, que dire de leur aptitude à répéter la cacophonie générale. Que dire de la réplique qu'ils se bornent à être. Que dire, de tout ça. Que dire, de ceux qui m'ont frappé, mise au sol, que dire, que dire de moi. Je parle au passé, comme si les jeux étaient fait. Je ne veux pas m'avancer trop vite mais parfois j'ai peur que les jeux soient fait, que les dés soit lancés, comme dans une pièce antique dont on connait d'emblée la fin tragique. D'abord c'est un sentiment qui ne doit pas me quitter, d'abord c'est ce sentiment qui ne doit pas me quitter, d'abord c'est ce sentiment qui ne doit pas me quitter, accroché au corps, un beau sentiment de vitalité, de pleine possession de mes moyens, un beau sentiment de jeunesse, un beau sentiment de vérité, un beau sentiment d'importance, un beau sentiment de grandiose, un beau sentiment de sublime, un beau sentiment de beauté, un beau sentiment de poésie, un beau sentiment de possibles. Je ne me rappelle pas d'un sentiment de puissance, c'est précisément ce qui manque ici, c'est précisément ce qui a préfiguré la suite, c'est précisément ce qui m'était retiré, absolument confisqué, c'est précisément, le point d'ancrage, c'est précisément une violence qui retombe amorphe, c'est précisément le courage, la témérité qui ne prend pas, n'accroche sur rien, c'est précisément aucun pouvoir, c'est précisément ce qu'on ma signifié, c'est précisément ce qu'on m'a dit, c'est précisément comment m'a t'on assuré de la suite du déroulement des évènements. Quelle force faudrait il pour retourner les choses, quelle force faudrait il pour loger un quart du tiers de mon désir en lieu et place de ce monde. Quelle force faudrait il pour décider, pour engendrer, pour enclencher, sans résistance, sans confisquation.   




Donc, non...

Donc non, je ne ressens pas l'amour. Donc non, je ne ressent pas la sympathie. Donc non, je ne ressens pas le lien qui m'unit au reste. Donc non, je n'en veux pas vraiment, donc je vis suspendue, j'avais du style, je l'ai perdu, j'avais une empreinte, elle s'essoufle.

Il y a ce sentiment dégueulasse qui nait en moi, ce sentiment dont j'étais fière d'être exempt jusque là, il y a la culpabilité. Je croyais pouvoir vomir sur tout, je croyais pouvoir me soustraire.

La culpabilité par rapport à la place dans la hiérarchie, la culpabilité qui m'a fait m'abandonner moi même. J'ai un tel mépris pour le travail. Pour le salariat. Pour la mesquinerie de ces vies. La mesquinerie du repos après l'effort. J'ai horreur de la spécialisation, "d'être ce qu'on fait".

Je sais que ma culpabilité est non justifiée. A défaut de pouvoir faire autre chose, je n'ai plus que ça.

Je déteste l'idée de nos vies accrochées à la nécéssité. Je déteste que nos repas ne soient pas des instants de jouissance permanents, que nos jours ne soient pas beaux dès l'aube.

Non. Ahem. De l'impossibilité d'aimer des gens qui te détestent. De l'impossibilité d'aimer des gens qui n'aiment pas tes poils, qui n'aiment pas ton corps, qui n'aiment pas ton visage, non qui le haïssent, au point de te tuer subjectivement, au point de t'inhiber jusqu'à ce que tu n'oses plus rien dire, jamais parler

vendredi 13 mars 2015

A moi toute seule je porte un monde, dans les ténèbres de mon corps et de mon cerveau.
A moi toute seule je veux voir ce monde advenir, éclore, à la lumière du jour.

Protèges toi

Protèges toi d'eux.

Protèges toi.

Où sont les gens qui me rendent vivante? Où sont les gens qui me rendent vraie? Où sont les gens qui me rendent à moi? Où sont les vivants? Où sont les gens qui me font exister? Où sont les vivants?

Où sont les regards doux? Où sont les regards tendres? Où sont les regards qui me rendent à moi même? Où sont les vivants? Où sont mes vivants? Où sont les regards proches? Où sont les yeux refuge, où sont les corps refuge, où sont les mains qui bercent, où sont les mains qui caressent, où sont les mains qui emmènent? J'en ai marre d'être partout étrangère. J'en ai marre d'être  nulle part, de n'être nulle part chez moi, d'être tout le temps exilée, je n'ai pas de lieu refuge, je n'ai pas de maison, je n'ai nulle part ou aller, je n'ai nulle part sur cette  terre.Il n'y a pas de maison. Il n'y a pas de home. There is no home.

Putain mais pourquoi? pourquoi? pourquoi? Qu'est ce que j'ai fais? Dans une vie antérieur? Putain mais pourquoi? Pourquoi j'en suis là? Pourquoi je vis ça? Pourquoi cette vie perdue? Pourquoi ce corps de l'échec? Pourquoi ce corps putain pourquoi ce corps putain pourquoi ce corps. Putain pourquoi.


I need a counter world, I need counter rules.